Bonjour les Zamis ! et MERCI 1 000 000 de fois / puissance ... au moins 1000 000 ...
J'ai fait paraitre l'article précédent, avec un peu de culpabilité, car je me disais que tout le monde n'a pas besoin d'entendre mes aventures ...que vous êtes nombreu(ses)x à connaître des moments terribles comme celui-là, mais vous me connaissez maintenant et vous savez que je ne sais rien vous cacher....
Que ce soit rigolos et par conséquent bon, comme pour
"Mon JoJo" dernièrement, dont je vous ai raconté les exploits,
mais aussi pour les moments moins ludiques, comme celui que je traverse en ce moment, je vous dis tout..
J'ai un fort besoin de vous faire partager tout ça et surtout j'apprécie vos présences et vos commentaires qui m'ont aussi humecté les "zoëils" et fait trembler mes doigts sur le clavier.
J'ai pas l'air comme ça, mais je suis trés émotive, même si ça ne se voit pas du premier coup (lol)
je viens donc vous faire partager cette journée du 8 octobre tant attendue, par nous tous.
Et mon ange continue de me porter, vous allez voir...
Je suppose que ... vous devinez de suite, que si je reviens aussi vite, c'est que c'est moins pire que prévu (lol)!
Alors, je vous raconte sans plus attendre...
Le VSL (Véhicule Sanitaire Léger) est venu me prendre devant la maison, mais non sans effort...
Déjà de bon matin, comme chaque fois que j'essaie d'être sérieuse, un premier gag !
Le chauffeur, que je connais depuis ses débuts dans l'entreprise, lui ne connaissait pas ma nouvelle adresse ... Je l'entends arriver, mais ne le voit pas....En fait, il patientait devant un autre numéro 4, de la même rue, juste en face de chez moi ... Son GPS l'y avait déposé (lol).
Seulement, il est derrière la maison du responsable HLM, en bord de route, et je ne le voit pas. Le moteur continue de tourner un bon moment, mon instinct me dit, Aïe, ya un problème.
Bref, ne me voyant pas arriver, il repart, et j'assiste impuissante à la scène, de mon balcon où je m'étais planté avec la lumière derrière, car il faisait encore trés nuit... Et la Daninoune lui fait des grands signes de bras et ne pouvant crier étant donner l'heure matinale... j'allais pleurer quand... j'entends mon portable enfermé dans le sac ... vite je le sors et c'est lui qui me demande où je suis ... Ouf!!!
Je lui explique que je l'ai vu s'éloigner, et que lorsqu'il m'attendait, il était en face de chez moi, mais de l'autre coté de la rue.... Ok me dit-il, je fais demi-tour ok.
Donc je reste sur mon balcon à attendre mon "non-Roméo" et dés que je l'aperçois, je lui refais de grands gestes qu'il voit, cette fois-ci, et le véhicule arrive au pied de l'immeuble.
Grâce à lui, je sais que nous sommes "deux 4", dans la même rue, mais la villa en face, doit avoir une autre entrée sur une autre rue.... Alors que mon HLM, n'a pas "les mêmes valeurs" ... bref.
Heureusement qu'il a eut l'idée de m'appeler sur le portable, sinon, c'était une journée perdue....
A toute chose malheur est bon, puisque J'ai encore appris , et en plus de bonne heure...
Ca présage une journée instructive et surtout intéressante...
Ils sont maintenant une vingtaine de chauffeurs dans l'entreprise, qui fait VSL, Ambulance et taxi et comme ils ne me trimbalent plus autant qu'à une certaine époque, mon Stéph, c'est le nom de mon non-roméo, ne connaissait pas encore ma nouvelle adresse ...
Sur le trajet, il me raconte que il avait déjà mal commencé la journée...
Et moi..
-" ? "
-"Oui une dame avait pris rendez vous pour 5 heures, mais elle n'avait pas préciser que c'était 17 heures"... (lol)... Peuchère! Mais les émotions ne s'arrêtent pas là, car ... presque arrivés, j'entends des pneus crisser derrière, et mon chauffeur qui change de direction et refait le tour du rond-point...
Et bien figurez-vous qu'Il nous a probablement sauvé la vie. Merci Stéf!
Un mec, par derrière a essayé de doubler le VSL par la droite, et si Stéf n'avait pas eu ce réflexe, je crois que mes cancers, n'auraient plus eut d'avenir (mdr) .. Oui rire jaune, je vous l'accorde, mais quand même...
Enfin, nous arrivons, il veut m'accompagner aux étiquettes, je le rassure en lui rappelant que je suis presque chez moi, dans cet hosto et qu'il peut vaquer... Depuis le temps, c'est ma résidence secondaire...
Je retrouve donc tous mes grands couloirs, ces allées interminables, puis mes ascenseurs (tien celui du milieu est encore en panne). Je prends le premier et j'arrive dans le service "hospitalisation de jour".
Une infirmière que je ne connais pas encore m'accueille, petite jeunette pleine d'entrain et me dit :
-"Oh, vous savez, vous avez le temps, LE RENDEZ-VOUS a été reculé à 13 H30 ...
Je suis à jeun, je pars de chez moi aux aurores et tout ça pour rien?... Oui, je suis désolée, nous n'avons pas pu vous prévenir... et en plus ça se fera dans l'hôpital d'à coté, à ADV.
Je n'en reviens pas, je suis partie aux aurores à 6 h30, à jeun et j'arrive pour me recoucher dans un hôpital où en plus je ne passerai pas l'examen ?
Des fois, faut pas chercher d'où vient le fameux trou de la Sécu, hein?
Mais restons positif, c'est pas grave et la seule chose qui le sera, se sont les résultats d'examens ou du moins de l'examen, car entre-temps, ils ont changé leur fusil d'épaule, et ne me feront subir qu'un scanner .... Et d'ailleurs, là, je comprend trés vite que je n'aurai pas les résultats avant le 19 octobre, date qu'ils ont fixé à mon insu, pour la consultation du pneumologue qui interprétera les clichés.
Bon, je reprends mon souffle et "mon sourire légendaire". Elle me montre ma chambre et finalement, je vais pouvoir rattraper ma nuit blanche, mais avant ça, je vais fumer un clop !
Elle sourit et me dit, prenez votre temps!
Je lui répond que vu ma condition, je ne suis plus du tout rapide et ce depuis longtemps et elle pouffe avec moi!
Je prépare "viteuf" mon lit, je tape sur l'oreiller, j'allume la télé qui dans ce service est gratuite (génial) et je repars vite dans les méandres de mon hôpital préféré.... passe le sas d'entrée ...
Oh, comme elle est bonne celle-là !!!
Non ne tempêtez pas, s'il vous plait ! J'ai probablement un cancer du poumon, et je fume ... Dans les moments de stress, il y a des choses qui sont irremplaçables et cette clope là, dans l'instant, est ma meilleure amie.
D'autres se gaveraient de bonbons ou biscuits, se blottiraient contre la poitrine de leur amour, ou autre chose, mais n'oublions pas que je suis diabétique et que mon plus grand ennemi, c'est le sucre ! ... Et surtout, que je n'ai plus de chéri... Il est parti à tout jamais...
Vous savez, c'est facile de jouer la forte comme je le fais, mais sans ces interdits franchis, je crois que je disjoncterais... Ce doit être mon live motiv... M'enfin...
Bon, je tire ... je tire et jusqu'au bout, puis ça sert à rien de faire durer plus longtemps, puisque de toute façon, je ne peux plus reculer et je reprends le même chemin à l'inverse.
.... Il est beau ce sas, elle est belle cette allée ... Oh mes petits ascenseurs ... et toujours en panne celui du milieu, bref, j'arrive vite chez mon chez moi du moment.
Je signale à l'infirmière que je suis revenue, elle me fait ok de la tête, puis vient à toute vitesse vers moi et m'informe qu'elle va venir me faire la Prise de sang inratable dans un service comme celui-là.
Bien sur le dextro est à 3,88 à jeun, c'est pas terrible, mais le stress a bon dos, et je lui avoue que la vielle au soir, prise de panique face au risque matinal de l'hypoglycémie, j'ai dévoré tout ce que j'ai pu trouver... et j'ai ainsi éliminé tout risque (lol)
Du coup, comme elle m'a coupé l'envie de dormir, vous le devinez, je redescend fumer un autre clop! ...
Trop bon, mais je commence à accuser la fatigue et je remonte vite vers mon lit, et là hop ... l'infirmière me rattrape, ne vous éloignez pas, l'interne va venir vous voir... Ok ...
Une autre infirmière que je reconnais, prend son quart et arrive en me faisant un grand sourire, bien sur, une ancienne du service qui vient me taper la bises, et papauti ... et papauta...Y avait longtemps qu'on ne s'était pas vu...
-" Et ta tante Mercédes?" me dit-elle...
Oui ma tante, la soeur de ma mère, à travaillé dans le service, mais depuis elle a pris sa retraite... Mais que je vous explique, ma tante s'appelle Dolores, et je la corrige donc en pouffant de rire...
-"C'est Dolores, pas Mercédes !!!..."et c'est communicatif, nous voilà toutes les trois avec la jeunette qui n'a rien perdu de la conversation, à rigoler dans le couloir... ça fait pas sérieux, et une foi mangé ce bon steak (rire=steak), je file profiter du temps qu'il me reste pour essayer de pioncer.... Je m'endors sans demander mon reste et en toute quiétude.
Mais c'était trop beau, l'interne arrive...
J'engage la conversation, alors dites-moi!
Heu... oui, mes cancers, oui non, peut-être...
Je vous résume :
Celui du sein, stable depuis 2007 , celui qu'on m'a enlevé, (soi-disant) en 2006 ... La chose, je ne l'ai pas encore analyser, mais je trouve ça suspect... Mais comme je tourne tout au positif, je m'exclame :
-"Voilà une nouvelle qu'elle est bonne, ... mais et le foi?"
Elle me raconte une histoire de fils électriques qui ont formé un amas et que comme les deux autres, déjà là depuis un moment, cet "angiome" là n'est pas inquiétant...pour l'instant..
Et donc, si cet angiome là n'est pas important ... et celui du poumon?
Là, je ne peux pas me prononcer, nous en saurons plus aprés le scanner... oui, bon, j'aurai du deviner (lol).
J'essaie bien sur de lui poser quelques questions supplémentaires, mais ça n'est qu'une interne, et elle ne peut rien me répondre de plus que ce qu'elle a dans son dossier... Elle allait s'éloigner quand in extremis, je me souviens et Je lui raconte mes problème de gorge et de voix. Elle m'ausculte, et me conseille de contacter rapidement on ORL au vu de mes antécédents. Ok, bien reçu... Ca sent mauvais ça aussi.
Du coup, elle s'en va et je n'ai plus sommeil, alors, devinez-quoi?
Oui, j'y suis retournée ; je suis un peu crevée de ces aller-retours, mais la motivation fait faire des miracles...
Viens midi, et l'on m'invite à me rendre à la salle restaurant-cusine. C'est une pièce avec plusieurs plaques de cuisson, où ils font des cours de cuisine pour les personne obèses et les diabétiques...bref, pour tous ceux qui ont des problèmes alimentaires.
Aujourd'hui, pas de leçon, donc on nous sert l'éternel plateau conditionnement plastique. On se retrouve une tablée très hétéroclite, un petit jeune, une mémé grincheuse, un pépé qui vient de perdre 42 kg, et une autre dame atteinte de gigantisme et qui me donne le nom de la maladie (que j'oublie aussitôt).
Inutile de vous dire que j'ai plutôt boudé mon plateau ... j'ai engagé la conversation, car nous étons tous le nez plongé vers le plateau, et moi, j'ai besoin de m'exprimer (et oui, même là).
Finalement, on se dit à la prochaine, et je retourne dans ma chambre attendre le brancardier qui doit m'amener à l'autre hôpital...
Rendez-vous à 13 h30, et il vient me chercher à 13 h20... inutile de vous dire qu'on a pas trainer et aussitôt déposée devant la porte du scanner, un charmant jeune homme 'un gamin oui, je vous a i entendu lol), m'invite à rentrer et à quitter mon soutien gorge ... Quelle intimité et comme il y va ....
Le scanner, je pense que vous savez tous ce que c'est, donc pas grrand chose à raconter :
-"Gonflez les poumons ... bloquez la respiration ... respirez..., plusieurs fois.
C'est toujours pareil et ça dure tout au plus 10 mn... Et maintenant, ils sont deux qui viennent m'aider à m'extirper de la table, hyper gentils et un peu trop condescendants à mon goût, mais... . Ça fait quand même du bien quand on rencontre du personnel aussi gentils. J'essaie de parlementer au sujet des résultats ... vous savez madame, jamais par téléphone, et pas de suite, seulement lors du RV du 19 octobre (consultation pneumologue).
J'insiste quand même un peu...je connais les codes de leurs langages ...
-"Donnez moi au moins le nom du médecin..."
et il me donne un numéro de téléphone oralement (surtout pas par écrit... pas de trace) que je retiens facilement.
Ça c'est une réminiscence de ma vie professionnelle de standardiste. J'ai une mémoire de Dory, mais les numéros de téléphone, je les garde en mémoire, un certain temps .
Donc, je ressort avec ce précieux sésame, que je transmettrai dés mon retour à la maison, par émail à MON DOCTEUR MAMOUR, hein copine? (elle se reconnaîtra).
Je vais don, puisque j'ai le privilège de pouvoir dialoguer, par émail, lui demander d'aller prendre les résultats au plus vite pour que je ne sois pas obligée d'attendre jusqu'au 19... Espérons qu'il va pouvoir les obtenir...
Et en allumant ma Cl..., j'appelle mon VSL, La secrétaire m'informe qu' ils sont un peu "coincés"... Et du coup, je vois arriver ma voiture préférée ... l'ambulance. Le chauffeur, un autre que je connais aussi trés bien, se précipite pour m'aider à monter les marches, car c'est haut ces engins là ; mais alors, quel confort... On est haut, c'est souple, presque comme sur un bateau (..le mal de mer en moins...)
Par contre avant d'arriver, ils ont organisé une pause relais, et figurez-vous que je suis accueillie, au sortir de l'ambulance, par mon pote, le patron et son taxi flambant neuf... C'est génial, car il y avait un moment qu'on ne s'était pas vus... (Il s'est beaucoup occupé de Denis aussi, avant ... ( et nous avons papauté à plaisir!
Voilà, je suis revenue à la maison, et je me précipite sur l'ordi avant toute chose, pour voir si vous avez lu mon article et là... Châleur... plaisir... émotion, MERCI !
Et je sais maintenant que nous mènerons le combat ensemble ...